CelPro de Figuil est sans doute l’association la plus active de l’Arrondissement de Figuil. Très bien implantée sur le Canton de Biou, la CelPro de Figuil a traversé des moments difficiles. Suspectée de travailler pour l’opposition politique, soupçonnée de travailler dans l’ombre pour déstabiliser des entreprises qui ne respectaient aucune éthique environnementale, accusée de saupoudrer la ville de Figuil des « tracts malsains », vilipendée de faire des rapports aux Ministères en charge des mines et de l’environnement, le Président de CelPro de Figuil a écumé les services de Gendarmerie, de Commissariats, des tribunaux civils et les bureaux des autorités administratives pour répondre aux diverses convocations. Aucune charge répréhensible n’a été retenue contre l’Association.
Bien qu’épiée par les spécialistes des colportages, la CelPro de Figuil contribue au débat en vue de la construction d’une belle ville. Une ville ouverte au dialogue permanent entre les décideurs et les administrés ; entre les entreprises et les riverains. Une ville où les populations peuvent vivre sainement à l’abri des diverses pollutions. Une ville qui se tourne résolument vers le développement des infrastructures sociales (écoles, points d’eau, dispensaires, communications etc).
En dénonçant les mauvaises conditions de travail des employés de Rocaglia et de Cimencam ; en martelant sur la destruction de l’environnement par les sociétés citées plus haut ; en mettant à nu le déséquilibre des écosystèmes provoqué par les exploitants miniers de l’arrondissement de Figuil, la CelPro de Figuil s’est voulue une association à visage humain.
Face au déferlement des demandes en informations présentées par les riverains, la CelPro de Figuil s’est dotée d’un siège aux allures d’un Centre d’écoute pour recevoir les victimes en quête d’assistance.
Un bâtiment de 75m² contenant deux bureaux et une salle de conférence. La construction étant achevée depuis janvier 2015, la CelPro a fait une demande de manifestation publique pour son inauguration. L’autorité administrative compétente a dans un premier accepté que la cérémonie ait lieu, puis par la suite elle s’est rétractée en desservant une lettre d’interdiction à la CelPro. Une interdiction qui ne porte aucune motivation légitime de la part de l’autorité habiletée. Un an après que la demande ait été introduite auprès de l’autorité compétente, rien n’a été fait pour lever l’interdiction d’inauguration.
A ce jour, on se pose la question : l’interdiction viserait-elle à décourager les citoyens membres de la CelPro à exprimer leurs libres opinions sur la marche de la cité ?