Un atelier de mobilisation des OSC autour d'une stratégie visant l'amélioration de la gouvernance des ressources naturelles et des terres dans la rÃ
Prévenir et gérer les conflits agropastoraux dans l'arrondissement de KaiKai, un comité voit le jour...
Un atelier d'examen et de validation du Plan d’Action Territorial de la Stratégie Régionale de Stabilisation a eu lieu ce 18 mars 2021 à Maroua..
Partager leurs expériences, capitaliser les bonnes pratiques : telles sont les ambitions des OSC réunies pour réfléchir sur l’amélioration de l
Les inondations causent d'importants dégâts chaque année dans le Mayo Danay et des solutions pérennes tardent à être implémentées.
La plateforme FDS/OSC récemment mise en place dans la Région de l'Extrême-Nord a lancé ses activité par un atelier de réflexion sur la situation
Prévenir et gérer les conflits agropastoraux dans l'arrondissement de KaiKai, un comité voit le jour...
Le 12 janvier 2019, s’est tenue dans les bureaux de l’Antenne de l’Extrême-Nord de l’ACADIR, une rencontre organisée par l’Association GREDEVEL pour la mise sur pieds d’un ORPT. L’objectif de cette rencontre étant de ...
Le Cameroun, qui est souvent qualifiée « d’Afrique en miniature » en raison de ses nombreuses richesses naturelles, peine pourtant à sortir de la pauvreté endémique.
De très sérieux indices d’uranium, d’or, de calcaire, de saphir, de marbre, de bauxite, de pétrole et certainement de diamant suscitent la convoitise de plusieurs multinationales.Â
Malheureusement, les résultats obtenus par les entreprises exploratrices et exploitantes n’ont jamais permis à ce secteur stratégique de se positionner comme la locomotive du développement économique de social des régions septentrionales du Cameroun. Nous avons tenté de faire un inventaire des ressources minières et pétrolifères des régions septentrionales du Cameroun. Nous posons un diagnostic sur l'utilisation de ces ressources et nous retraçons les mécanismes d'une exploitation artisanale faite par les populations riveraines depuis des décennies. L'exploitation artisanale du saphir ou d'or est devenue au fil des années un travail d'une caste d'orpailleurs. Nous évoquons le modèle d'organisation de ces populations qui tirent profit de cette manne et leurs stratégies de défenses des intérêts collectifs.
Dans la Région de l’Extrême-Nord
On note un désengagement successif des entreprises exploratrices depuis 2014. L’Etat du Cameroun étant engagé dans une guerre contre les islamistes, l’entreprise chinoise Yang Chang qui explorait le pétrole dans le bassin du Lac Tchad, notamment dans les Arrondissements de Makari et Zina, Département du Logone et Chari (Région de l’Extrême-Nord) a plié bagage. L’entreprise aurait relevé des indices prometteurs et économiquement exploitables. Malheureusement la zone est devenue le théâtre de conflits armés et d’insécurité. L’espoir des populations de ces deux arrondissements a tourné court.
En saison de pluie (juillet, Août, Septembre) le Sous-Préfet de Zina est obligé de laisser à Maroua sa voiture de fonction. Les routes sont impraticables. Pour quitter son domicile de fonction ou son Bureau (dans un état de délabrement qui témoigne l’extrême pauvreté qui sévit dans la localité), le représentant de l’Etat du Cameroun prend la pirogue pour se déplacer d’une ruelle à une autre. Les conditions de travail de ce représentant de République du Cameroun donnent froid dans le dos.
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On a envie de demander au Ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation de faire un tour dans ces arrondissements (Makary et Zina) où le Cameroun est en guerre contre Boko Haram pour voir de ses propres yeux et de toucher du doigt les réalités des tréfonds de la République. Il y a de braves camerounais dans ces parties difficiles du Cameroun qui se battent tous les jours pour préserver la paix à bout de bras et qui méritent d’être décorés au nom cette République. Il serait moins utile d’attendre leur mort, pour les décorer à titre posthume. Il faut faire cette zone pour ce faire une idée.
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Situation des explorations et des exploitations dans la Région de l’Extrême-Nord
Région |
Communes |
Minerais |
Entreprises extractives |
    Extrême-Nord |
Zina |
Pétrole |
Yang Chang |
Makari |
Pétrole |
Yang Chang |
|
Méri |
Pierre |
KETCK, EGTP |
|
Maroua I |
Sable |
Exploitants artisanaux |
|
Maroua II |
Pierre |
Exploitants artisanaux |
|
Mindif |
Pierre |
Exploitants artisanaux |
|
Yagoua |
Sable, Pierre |
Exploitants artisanaux |
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Dans la Région du Nord
Une enquête de terrain a été menée en décembre 2012 par la Coalition camerounaise « Publiez ce que vous payez » auprès de 640 riverains des sites d’exploitation des ressources extractives, dont 10 leaders d’opinion, dans l’arrondissement de Figuil au Nord du Cameroun, révèle que 77,4% de la population totale n’ont connaissance ni de l’existence des redevances, ni du versement d’une quelconque redevance dans leur localité. Ce bas niveau de connaissance induit une perception négative de l’exploitation par les populations riveraines. Une grande frange de la population pense que l’exploitation les dépossède de leurs terres et est source de conflits dans la localité, et de dégradation de l’environnement.
La faible implication des populations dans les prises de décisions et l’inexistence de consentement libre et éclairé des riverains des sites d’extractions minières témoignent à suffisance la gestion opaque du secteur minier. Les décisions d’explorations ou d’exploitations sont prises exclusivement à Yaoundé (A plus de 1 300km des populations riveraines).
Les expériences positives des actions de la société civile engrangées par les Associations « CelPro » à Figuil et à Poli dans le Nord à travers la défense des intérêts des populations riveraines des sites extractifs ont permis de se rendre compte de la possibilité d’améliorer l’accès des populations aux informations fiables et aux revenus tirés du secteur extractif.
Situation des explorations et des exploitations dans la Région du Nord
Région |
Communes |
Minerais |
Entreprises extractives |
|
          Nord |
Pitoa |
Pierre |
DTP/Terrassement |
|
  Poli |
Village de Poli |
Marbre |
Gramacam |
|
Villages de Salaki et de Poli |
 Uranium |
Mega Uranium |
||
Lagdo |
Village de Gouna |
|||
 Figuil |
Village de Teubang |
|||
Villages de Biou, de Bidzar |
Marbre, Pouzzolane |
 Cimencam, Rocaglia |
||
Village de Figuil |
Sable, Argile |
|||
 Tcholliré |
Villages de Sakdjé, Guidjiba, Boubandjida |
 Or |
Sté Coast Investments international Sarl |
|
Exploitants artisanaux |
||||
Village de Mbougma |
Divine Mining LTG |
|||
Gashiga |
Pierre |
Exploitants artisanaux |
||
Garoua I & Garoua II |
Sable, Pierre |
Exploitants artisanaux |
||
Touboro |
Diamant |
Exploitants artisanaux |
||
Bibemi |
Or |
BEIG3 Sart |
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Dans la Région de l’Adamaoua
a) Localité de Kombo Laka
Situé à 260 km de Ngaoundéré et 134 km de Meiganga, KOMBO LAKA est un village qui regroupe des populations autochtones (Gbaya et Peuls) et des étrangers en provenance du Sénégal, de la Centrafrique et di Tchad. L’exploitation de l’or est un métier dans cette localité. Cette exploitation a commencé depuis l’époque coloniale avec les allemands et les français autour des années 1950.
Sur le site de Kombo Laka, le nombre de mineurs est estimé à environ deux mille personnes. L’exploitation étant anarchique, il est difficile de déterminer les revenus journaliers et mensuels des mineurs.
Titulaire d’un permis de recherches l’entreprise, HARVEST MINING COOPORATION est présente sur le site depuis août 2007.
Site de Kombo Laka
b) Localité de Mayo-Darlé
L’exploitation artisanale du minerai d’étain se réalise actuellement clandestinement dans la localité de Mayo Darlé Mine située à environ 7 km du centre de Mayo Darlé.
L’exploitation minière se réalise dans cette localité depuis plus de 80 ans. Au début, cette exploitation était réalisée par une entreprise appelée Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM). Cette entreprise minière avait recruté son personnel qui exploitait la mine. Après que l’entreprise ait arrêtée les activités d’exploitation, la population locale et quelques expatriés (nigérians) se sont lancés dans l’exploitation artisanale de l’étain dans le même site. Depuis 2012, l’entreprise Daewoo International Cameroon S.A d’origine Sud-coréenne a obtenu un permis d’exploration pour une durée de trois ans dans ce même site. Cette entreprise a interdit l’exploitation artisanale de l’étain dans ce site aux mineurs artisanaux et a recruté des gardiens pour surveiller l’espace. Cependant, quelques personnes continuent clandestinement le travail dans l’espace octroyé à l’entreprise et d’autre par contre mènent cette activité en dehors du site de l’entreprise. L’entreprise à l’heure actuelle est bien installée dans la zone et a réalisé des œuvres sociales à l’endroit de la population locale (contribution pour la construction et l’équipement de 2 salles de classe dans une école, réhabilitation de 10 forages...). Avec l’appui des autorités administratives de la localité, l’entreprise a menée quelques sensibilisations dans la localité pour expliquer son travail, conseiller la population d’arrêter l’exploitation artisanale clandestine dans leur zone d’action et le bien-fondé de l’exploitation industriel dans la zone.
S’agissant de l’exploitation artisanale de l’étain, il convient de dire que c’est une activité qui se réalise durant toute l’année sans interruption. Les revenus journaliers des miniers artisanaux étaient estimés à environ 5 000FCFA par jour.
La gestion du site dans le cadre l’exploitation artisanale était assurée par le Djaoro de la localité à qui les personnes étrangères payaient les tickets avant de travailler dans la mine. Au niveau de l’organisation du travail, il y avait des responsables de chantier qui recrutait des personnes avec qui ils travaillaient. L’achat de l’étain est clandestinement réalisé par les nigérians. Dans l’exploitation artisanale, les femmes et les enfants s’occupent spécialement du lavage des terres et au triage de l’étain. Pour cette exploitation, les outils utilisés sont entre autres : la motopompe, le bramine, la pelle, le « batté » pour le lavage de la terre. La technique utilisée par les artisans est le creusage des fossés où l’on fait souvent passer l’eau quand cela est possible et les minéraux d’étain étant lourd, reste au fond et est trié.
Les impacts de cette activité sur les mineurs sont entre autres :
     - Risques d’attraper la hernie ombilicale et quelque fois la tuberculose ;
     - Exposition des enfants et surtout les bébés à la poussière, la chaleur et la pluie avec toutes les conséquences possibles ;
     - Déperdition scolaire des enfants en âge scolaire qui viennent travailler à la mine ;
     - Excavations dangereuses pour les bovins qui pâturent dans la zone
     - Accident des mineurs avec souvent des cas de décès d’homme
c) Dans la localité de Marma
L’exploitation artisanale du saphir dans la localité de Marma a débuté vers les années 2001 et a connu un ralentissement vers les années 2007 du fait de la baisse de la production. Plusieurs mineurs se sont déportés par la suite dans la zone de Tignère pour l’exploitation du même minerai et de l’or. L’on peut estimer à plus de 10 000 personnes vivantes dans ce site d’exploitation artisanal parmi lesquelles 8 000 mineurs. Le revenu moyen des mineurs est estimé à 15 000 F/jour.
S’agissant de l’organisation au niveau du site, le travail a la mine est réglementé et à 22 heures tout le monde est censé être chez lui pour éviter les cas de vol. Pour mener les activités en tant que mineur, il faudra s’acquitter de certains frais au niveau du Djaoro de cette localité. Ainsi, pour les différentes catégories de mineurs, correspond un coût précis : les creuseurs payent la somme de 5000F/semaine ; les aides creuseurs payent 3000F/semaine, les laveurs de sable payent 1500F. Au niveau de la mine, les mineurs sont organisés autour des puits soit en famille, soit en groupe d’amis en fonction des capacités et compétences des uns et autres, ou sous forme de prestation de service.
Le saphir extrait est vendu aux étrangers et particulièrement les nigérians, les sénégalais et les maliens. Ces commerçants vendent ces produits par la suite en Thaïlande (Bangkok). Le coût du minerai est défini en fonction de sa taille et l’on le défini à travers la dimension des mailles de tamis de 5, 10, 15, ….100. Entre 5 et 10, les coûts sont définis et au-delà de 15 le coût d’achat du minerai est discuté avec les acheteurs. La pierre qui pèse 1g coûte entre 100 000 et 120 000F selon son éclat.
Les mineurs travaillant dans ce site sont originaires dans la plupart des cas du Nigéria (70%). Cependant, l’on rencontre quelques autochtones. Dans les mines le travail des femmes et des enfants sont identiques. Ces personnes font principalement le lavage du sable. Les plus courageux remue la terre et puisent l’eau des puits des mines. Ces catégories de personnes en dehors de l’exploitation font le petit commerce dans le village minier.
Les outils utilisés dans l’extraction artisanale du saphir dans la zone sont : la pioche, la houe, la pelle le seau, la motopompe (quelques fois). Pour l’extraction du saphir, les mineurs creusent également des puits et recueille la terre sableuse du puits de la mine pour le laver et le triller à la recherche du minerai.
Les impacts négatifs de cette activité ns la zone sont entre autres :
     - Sur le plan sanitaire, présence des maladies respiratoire, de la dysenterie amibienne, de la méningite, des maladies vénériennes. Le centre de santé le plus proche est situé à près de 60 km du site d’exploitation et les personnes qui assurent les activités de soin dans la zone sont les vendeurs de médicaments ambulants ;
     - Prostitution accentuée dans la zone surtout au niveau de jeunes filles ;
     - Exposition des enfants et surtout les bébés à la poussière, la chaleur et la pluie avec toutes les conséquences possibles ;
     - Déperdition scolaire des enfants en âge scolaire qui viennent travailler à la mine ;
     - Excavations dangereuses pour les bovins qui pâturent dans la zone
     - Accident des mineurs avec souvent des cas de décès d’homme
d) Dans la localité de Maloum
Maloum est un petit village situé dans le département du Mayo Banyo à environ 30 km du centre-ville de Banyo. Dans le site de Maloum, évolue environ une centaine de mineurs qui pratiquent l’exploitation artisanale du saphir. Il convient de dire que sur ce site, deux structures mènent des activités : une entreprise sri-lankaise et un exploitant qui a obtenu un permis d’exploitation artisanal. La société srilankaise dénommée Baza sarl qui est installée dans cette localité a obtenu un permis d’exploration pour 3 ans dans cette zone. Cependant, cette entreprise selon les informations recueillies ne fait pas l’exploration sur le terrain mais se contente d’acheter le saphir auprès des mineurs qui travaille sur ce site. Dans le cadre de l’exploitation artisanale, les outils utilisés et les techniques pratiquées sont les mêmes que dans la localité de Marma. Les impacts négatifs de ce travail sont également les mêmes que ceux de Marma.Â
Mineur cherchant le saphir dans le sable à Maloum
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Puits de mine de saphir à Maloum
Situation des explorations et des exploitations dans la Région de l’Adamaoua
Région |
Communes |
Minerais |
Entreprises extractives |
      Adamaoua |
Ngaoundal |
Bauxite |
Cameroon Alumina Ltd |
Pierre |
Fokou Fobert |
||
Tibati |
Bauxite |
Cameroon Alumina Ltd |
|
Martap |
Bauxite |
Cameroon Alumina Ltd |
|
Mayo-Darlé |
Etain |
Daewoo international Cameroon S.A |
|
Banyo (Village de Maaloum) |
Saphir |
BAZA Sarl, Exploitants artisanaux |
|
Djohong (Villages de Kombo Laka, Lokoti) |
Or |
Harvest Mining Corporation SA |
|
Tignère |
Saphir, or |
Exploitants artisanaux |
|
Mbé |
Sable, Pierre |
Exploitants artisanaux |
|
Tibati |
Saphir |
Exploitants artisanaux |
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On a pu constater qu’il y a eu 24 communes des Régions septentrionales ont fait l’objet des activités extractives ces cinq dernières années avec la présence effective de 15 entreprises légalement constituées. On observe aussi une effervescence des exploitants artisanaux qui pour la plupart opèrent dans la clandestinité.
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Dans de nombreux villages les plus reculés et de multiples petites localités à la périphérie des villes de cette partie du Cameroun, on ne combat l’obscurité qu’avec les traditionnelles lampes à pétrole. Mais...
Un atelier d'examen et de validation du Plan d’Action Territorial de la Stratégie Régionale de Stabilisation a eu lieu ce 18 mars 2021 à Maroua...
Radio Hossere, Volcan FM pourra émettre pour la première fois en novembre 2019 à partir de la ville de Maroua sur la fréquence de 105.5 MHZ avec un émetteur de 1000 watt. Il est prévu qu’elle soit également disponible sur internet. Toute l’équipe dédiée à sa mise en place est à pieds d’œuvre en ce moment pour...
         Les précieuses informations ci-dessous ont été extraites du livre « Ray ou Rey Bouba, traditions historiques des foulbés de l’Adamawa »...
Ils sont 60 jeunes qui ont décidé à braver les velléités des recruteurs de potentiels kamikazes...
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