La question foncière dans les villages Djafga et Doreissou est au cœur d’un certain nombre d’enjeux dans un contexte marqué par une conquête permanente des espaces et une insécurité foncière grandissante. La multiplicité des acteurs sur d’aussi petits périmètres et la compétition qui s’en suit ne sont pas de nature à garantir la paix sociale. Conflits entre agriculteurs, conflits agropastoraux et conflits Etat-communautés sont des formes d’adversité qui meublent le quotidien dans les villages Djafga et Doreissou, avec pour dénominateur commun la terre. Cette conflictualité, qu’elle soit latente ou manifeste, n’est pas sans conséquences sur le paysage socio-économique et écologique de la zone. Autrement-dit, elle compromet les principes du développement durable structurés autour de la triple bottom line car autant elle entretient les iniquités sociales, autant elle fait le lit à un désastre écologique ainsi qu’à des pertes économiques pour les communautés. Pour y faire face et surtout essayer de reconstituer le tissu social (socle de l’épanouissement économique et de la protection de l’environnement), les communautés de Djafga et Doreissou ont généralement recours, après tentative de résolution amiable, au «juge» coutumier. Ce dernier, plus proche d’elles et plus au fait de leurs us et coutumes, leur offre le plus de garanties d’efficience dans la gestion des conflits.
Auteurs : Moïse MBIMBE, Christian PORO et Louise LOKUMU
Porteur du projet : GREDEVEL
Mail : gredevel@gredevel.fr
Pour faire simple, le droit minier est l'ensemble des règles juridiques qui régissent l'activité minière. C'est à dire toute prérogative d’effectuer la recherche et/ou l’exploitation des substances minières. Ainsi, un Permis de Recherche ou d’Exploitation pourrait à ce sens être considéré comme étant un droit minier. Il s'agit généralement des activités de prospection, de recherche et d'exploitation des minerais d'un sous-sol, excepté les hydrocarbures. Lorsque l'activité effectuée concerne également les hydrocarbures, on parle alors d'activité minérale. La matière minière étant d'un intérêt hautement stratégique pour le Cameroun, celui-ci a choisis de forger un ensemble de règles exclusivement élaborées pour couvrir tout le secteur. Le code minier a trouvé une place importante dans l’arsenal juridique camerounais. Ce code a pour vocation à régir l'ensemble des activités minières au Cameroun. Le document que nous vous proposons balai l’ensemble des règles juridiques qui régissent l’activité minière au Cameroun.
Auteur : David BAYANG
Mail : davidbayang@gredevel.fr
Le moteur qui vrombissait se mit subitement à pétarader. L’éléphant de la piste venait d’entamer l’ascension d’une colline, un peu à pic, et qui s’achevait sur un virage. L’apprenti dut descendre pour empêcher, à l’aide d’une calle, « l’animal » de reculer. Arrivé au sommet de la colline, on aperçut, posté en pleine piste, la tête enturbannée, une arme automatique à la main, un homme en tenue militaire qui intimait au chauffeur l’ordre de s’arrêter droit devant lui. L’apparition de ce coupeur de route vint mettre fin, dans le camion, à une longue conversation au sujet des multiples exactions dont étaient victimes les populations de ce département.
Auteur : Bruno Laki Dang
Adresse : brunolakidang@gredevel.fr
Publié par : Les Editions du Net 126, Rue du Landy 93 400 St Ouen FRANCE
Dans ce recueil de six nouvelles dont la principale est intitulée : « Un escroc en ligne », l’auteur vous invite à vivre l’histoire d’un groupe de jeunes camerounais victimes d’une escroquerie en ligne d’un internaute résidant au Bénin. Cette histoire qui voile difficilement d’autres vices décrit dans les autres nouvelles les tares dont souffrent nos sociétés actuelles notamment la corruption que « l’Incorruptible commissaire de police » s’efforce de combattre ; le commerce honteux des cadavres décrié dans « l’Exhumeur » ; une leçon de protection de l’environnement donnée aux hommes par « les Cynocéphales revanchards» ; « l’Hippopotame salvateur » qui vole au secours d’un bébé… autant d’histoires qui vous conduisent dans les méandres des réalités humaines tout en vous laissant l’opportunité de faire aussi vos propres analyses et d’en déduire les solutions qui s’en imposent.
Auteur : Bruno Laki Dang
Adresse : brunolakidang@gredevel.fr
Publié par : Les Editions du Net 126, Rue du Landy 93 400 St Ouen FRANCE
Un faux accident d’amour retrace l’histoire d’un séminariste pris dans l’étau d’une aventure amoureuse avec la fille d’un catéchiste de son village. Un soir, Odile lui annonce qu’elle attend de lui un enfant. Ce « couple » hésite entre laisser l’enfant naître et abréger la vie du fœtus pour permettre à Boufougna de devenir prêtre. C’est l’épineuse équation que résout cette première nouvelle d’une série de seize histoires sur les problèmes des femmes africaines aux prises avec leur quotidien ; leur courage, leur souhait de s'élever au-dessus de leur condition difficile de femme.
Auteur : Bruno Laki Dang
Adresse : brunolakidang@gredevel.fr
Publié par : Les Editions du Net 126, Rue du Landy 93 400 St Ouen FRANCE
Ce livre est un recueil d’articles que j'ai publiés dans différents journaux tout au long de ma brève carrière de pigiste, sur un peu plus d’une dizaine d’années. Historiques ou d’actualité, ces piges traduisent pour l’essentiel les réalités, tristes ou radieuses, du Cameroun et d’autres pays d’Afrique, telles que vécues à la base par les populations, appauvries par les effets de la corruption, du tribalisme et du détournement des deniers publics, fléaux qui entretient un clivage entre la classe dirigeante et les masses pauvres, fissurant davantage l’unité nationale acquise pourtant de haute lutte. A l’heure actuelle, l’urgence est surtout de récupérer les fonds détournés pour les réinvestir dans les domaines aussi variés que l’éducation, la santé, l’emploi, les infrastructures routières, etc. afin d’assurer un développement durable de nos Etats africains.
Auteur : Bruno Laki Dang
Adresse : brunolakidang@gredevel.fr
Publié par : Les Editions du Net 126, Rue du Landy 93 400 St Ouen FRANCE
Le vent des démocraties qui a secoué les pays africains à l'aube des années 90 a conduit le Cameroun à s'engager dans le processus de sa démocratisation. L'Eglise Catholique, ayant contribué à la construction de la vie nationale du Cameroun depuis la période coloniale s'est aussi impliquée dans ce vaste processus de gestion collective des affaires publiques. Ce constat de son implication débouche sur cette recherche intitulée : « L'Eglise Catholique et le processus démocratique au Cameroun : Une analyse de la participation politique des archidiocèses de Douala et de Yaoundé » L’observation sociologique de cette implication conduit au constat empirique de la participation controversée et différenciée de l'Eglise Catholique dans ce processus démocratique. Comment comprendre que les évêques catholiques, notamment ceux de Douala et ceux de Yaoundé aient des avis aussi divergents sur le processus démocratique camerounais, que l’opinion catholique soit aussi divisée sur cette implication de l’Eglise et que la masse des fidèles reste quasiment en marge de ces préoccupations socio politiques de l’Eglise ? Les résultats de cette recherche montrent que cette participation différenciée de l'Eglise se comprend à partir des trois niveaux de son action politique. Au niveau institutionnel : l'Eglise tente de restructurer le jeu politique à partir de ses propres structures. Cette action de restructuration est entravée par son souci de conserver en même temps son héritage culturel quelque peu réfractaire à la démocratie et ses rapports harmonieux avec le politique, pour la sauvegarde de ses intérêts. Au niveau clérical, elle répond aux logiques d'action contrastées qui animent les clercs dans des contextes différents d'incitations politiques et tribales. Au niveau des fidèles de la base, elle répond à la forte désaffection politique de la société dont ils sont membres et à la prédominance de leur socialisation spirituelle sur leur socialisation politique.
Auteur : Magloire NDONGMO
Adresse : ndongmomagloire@gredevel.fr
Publié par : L’Harmattan, Paris
Une entreprise aux pratiques belliqueuses
La problématique de la croissance économique, notamment à travers la valorisation du secteur agricole, fait intervenir dans notre pays de grandes multinationales en quête d’espaces cultivables et de conditions d’exploitations propices à la rentabilisation de leurs investissements. Malheureusement, la plupart de ces grandes firmes ne s’y installent pas sans leur lot de problèmes, dont les victimes directes sont généralement recluses et incapables de faire entendre leur voix. Heureusement, la société civile se montre préoccupée par les questions de gouvernance, de transparence et de protection de l’environnement par ces grandes firmes, ainsi que leur cohabitation avec les populations directement impactées par leurs activités. C’est précisément cet intérêt qui explique et porte l’enquête rigoureuse et méthodique menée dans la plus importante agro-industrie du Cameroun, la Socapalm ; le présent rapport en est le fruit. Il est l’aboutissement d’un long travail d’investigation qui a nécessité deux années au cours desquels auront été rassemblés et exploités des photos, vidéos, témoignages, archives, et une abondante documentation sur la vie et les activités de la Socapalm. D’un point de vue strictement objectif, nous pouvons nous satisfaire de ce que ce rapport d’enquête sur la Socapalm soit avant tout collaboratrice de la vérité, vérité sur une population riveraine et sur une bonne partie de salariés abusées dans les droits qui leur sont pourtant expressément reconnus, vérité sur une entreprise encrée dans une logique capitaliste de maximisation à outrance du profit. Malheureusement, il y a aussi la vérité bien que tacite du quasi abandon à la frustration et à la clochardisation de certaines couches vulnérables par les pouvoirs publics dont la mission régalienne est pourtant d’en être des défenseurs.
Préface : Monseigneur Abraham KOME
Auteur (porteur du projet) : Service National Justice & Paix (SNJP)
Projet d’enquête coordonné par : David BAYANG
Les populations riveraines des Parcs nationaux de Waza (Région de l’Extrême-Nord), de Bouba Ndjidda (Région du Nord), de la Bénoué (Région du Nord) au Cameroun subissent depuis plus d’une décennie des dégâts importants causés par les éléphants. Si aujourd’hui les producteurs de cette localité ont pu stocker quelques grains dans leurs greniers, c’est grâce aux dispositifs de refoulement des pachydermes qu’ils ont installés autour de leurs champs.
Cette forte présence inopinée de pachydermes n’a jamais été sans conséquences sur les activités quotidiennes des populations : dégâts de cultures, destruction des milliers d’hectares de parcelles de de Sorgho, de mil, d’arachides etc.
A la recherche de la nourriture, les éléphants entrent dans les villages riverains aux Parcs nationaux et détruisent les greniers contenant les récoltes de l'année précédente. Les agriculteurs, en voulant protéger leurs récoltes, peuvent être tués lors des confrontations avec les pachydermes.
Par vengeance, les éléphants sont alors mis à mort par piégeage ou empoisonnement. Pour les éléphants, il s'agit d'un problème de survie. Là où ils croient trouver leur nourriture naturelle et leurs voies de migration, ils trouvent des champs et des villages.
Pour les riverains, il s'agit d'un danger perpétuel et un risque de perdre leurs récoltes.
Un travail d’étude a été conduit par les Diocèses du Grand-Nord et la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun dans le souci de poser le diagnostic de la situation qui prévaut autour des Parcs nationaux de Bouba-Ndjidda, de Waza et de la Bénoué.
Sous la houlette de David Bayang du Service National Justice & Paix (SNJP), les équipes des Diocèses des régions septentrionales ont pendant deux années sillonné des centaines de villages pour collecter des données et recueillir des impressions des villageois. Des travaux de mise en commun des données et d’analyse ont été ténus à Yagoua et à Maroua.
Des Evêques des Régions septentrionales se sont prononcées sur la problématique. Les autorités administratives ci-dessous ont été saisies par courrier recommandé :
Ministre de l'environnement, de la protection de la nature et du Développement durable
Ministre de l'administration territoriale et de la décentralisation
Ministre de l'agriculture et du développement rural,
Ministre des domaines, du cadastre et des affaires foncières
Ministre, Secrétaire général du Premier Ministre,
Gouverneur de la Région de l’Extrême-Nord.
L'une des presses régionales a relayé dans ses colonnes le travail qui a été fait par les Évêques de cette partie du Cameroun.
Vous pouvez télécharger sur cette page le rapport d’enquête et la Déclaration des Evêques de la partie septentrion.
Les conflits entre agriculteurs et éleveurs transhumants au nord du Cameroun sont parfois présentés comme une conséquence du changement climatique, voire une menace pour la stabilité de la région. Le changement du climat peut être un facteur d’exacerbation des tensions parmi de nombreux autres, d’ordre socio-économiques. Les prédictions climatiques elles-mêmes, peu étayées, ne permettent d’ailleurs pas de tirer de conclusions nettes. Les conflits agro-pastoraux soulèvent ainsi plus de questions qu’ils ne donnent de réponses. Ils n’en ouvrent pas moins un vaste champ d’analyse et d’action, et l’opportunité d’appréhender le difficile processus d’ajustement des populations du nord Cameroun aux enjeux environnementaux, sociaux, et politico-économiques contemporains. Les acteurs aux conflits cèdent très souvent à l’enlisement de la haine du voisinage (Eleveur/Agriculteur). Les manifestations et les conséquences des conflits agropastoraux sont parfois caractérisées par des affrontements meurtriers, des destructions des cultures. Nous avons essayé de proposer un mécanisme juste de réparation des préjudices subis par les victimes. Dans cet essai, nous n’abordons pas la réparation des affrontements meurtriers, mais nous nous contentons d’évoquer les compensations pour les destructions des cultures.
Auteur : David BAYANG
Mail : davidbayang@gredevel.fr
Dans un contexte comme celui du Cameroun, beaucoup de personnes peuvent trouver parfois légitime de s’autoriser à tous les échelons leurs petites corruptions personnelles. Leurs comportements se calqueraient sur ceux de leurs élites. Des comportements qui sont devenus la règle du jeu des échanges sociaux. Il peut paraitre simple de dire que s’ils sont corrompus c’est parce qu’ils ne sont pas assez bien rémunérés pour leurs responsabilités. Cet argument disparait en constatant que des hauts fonctionnaires extrêmement bien payés se laissent souvent corrompre sans trop de remords. Pouvons-nous lutter contre la corruption au Cameroun ? La question est délicate, car mettre en place un nouveau fonctionnaire chargé de surveiller les autres, crée un nouvel étage à la corruption. Car, celui qui le nomme risque peu de se voir inquiété par celui dont la promotion lui est redevable, et rien ne garantit l’éthique du nouveau promu acquérant un pouvoir encore plus soumis à la tentation. La corruption est une vraie gangrène au Cameroun. Nous avons tenté à travers ce document : « Comment envisager une lutte préventive de la lutte contre la corruption ? » de donner quelques pistes de sortie.
Auteurs : Magloire NDONGMO & David BAYANG
Projet porté par : SNJP Année : 2014
En créant de l'énergie, l'industrie nucléaire pollue : elle produit des tonnes de déchets radioactifs qui resteront dangereux pendant des milliers d'années. Le combustible nucléaire est si dangereux qu'il ne doit jamais être mis en contact avec l'environnement. Pourtant, les défenseurs du nucléaire affirment que cette énergie est propre, car ne dégage pas de gaz polluants. Auraient-ils oublié ce problème des déchets nucléaires abandonnés sur les d’exploitation en Afrique, et essaient-ils de laisser une planète totalement polluée aux générations futures ? Des représentants des organisations de la société civile africaine se sont mis ensemble pour produire un rapport sur le niveau d’exploration de l’uranium au Mali, au Cameroun et en Tanzanie.
Depuis des siècles, sociétés et Etats ont utilisé certaines ressources naturelles afin de promouvoir leurs intérêts et de poursuivre leurs objectifs politiques. Un État détenteur de ressources en hydrocarbures a neuf fois plus de risques d’être le théâtre de conflits armés qu’un État non pourvu. Les ressources naturelles peuvent fournir les moyens de financer les rébellions motivées par d’autres intérêts que les ressources elles-mêmes. Elles peuvent, étant concentrées dans un territoire délimité, favoriser des tentatives sécessionnistes. Elles conduisent à des comportements rentiers interdisant ou retardant des institutions fortes. Les ressources naturelles du sous-sol peuvent, du fait de leur abondance, attiser des contrôles par la violence (coloniale, impérialiste, pillage). Les ressources naturelles du sol peuvent, du fait de leur rareté (eau, terre), aviver les tensions. La région du Mayo Kebbi-Ouest de la République du Tchad a suscité un intérêt particulier pour un groupe d’activistes des droits de l’homme qui voulaient explorer les activités d’exploitations des ressources qui se pratiquent dans cette partie.
L’uranium a mauvaise presse parce qu’il cumule deux aspects pouvant être considérés comme nocifs. D’une part il est naturellement radioactif et d’autre part, il est toxique. Mais comme le rappellent certains experts, " la toxicité du l’uranium n’est pas plus dangereuse que celle du plomb par exemple". Les matières radioactives sont constituées d'atomes instables, qui, en se désintégrant, émettent des radiations. Ces radiations perturbent le fonctionnement des cellules vivantes. Elles sont d’autant plus dangereuses que nos sens ne peuvent les détecter. Nous avons pu extraire et faire analyser quelques échantillons sur deux sites : à Poli au Cameroun et à Teubang au Tchad. Trouvez ci-contre et en fichier PDF les résultats de ces analyses.