Les conflits entre agriculteurs et éleveurs transhumants au nord du Cameroun sont parfois présentés comme une conséquence du changement climatique, voire une menace pour la stabilité de la région.
Le changement du climat peut être un facteur d’exacerbation des tensions parmi de nombreux autres, d’ordre socio-économiques. Les prédictions climatiques elles-mêmes, peu étayées, ne permettent d’ailleurs pas de tirer de conclusions nettes. Les conflits agro-pastoraux soulèvent ainsi plus de questions qu’ils ne donnent de réponses. Ils n’en ouvrent pas moins un vaste champ d’analyse et d’action, et l’opportunité d’appréhender le difficile processus d’ajustement des populations du nord Cameroun aux enjeux environnementaux, sociaux, et politico-économiques contemporains. Les acteurs aux conflits cèdent très souvent à l’enlisement de la haine du voisinage (Eleveur/Agriculteur). Les manifestations et les conséquences des conflits agropastoraux sont parfois caractérisées par des affrontements meurtriers, des destructions des cultures. Nous avons essayé de proposer un mécanisme juste de réparation des préjudices subis par les victimes. Dans cet essai, nous n’abordons pas la réparation des affrontements meurtriers, mais nous nous contentons d’évoquer les compensations pour les destructions des cultures.
Auteur : David BAYANG
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