(Le Rapport d’enquête lève le voile sur l’enfer vécu par les populations riveraines des parcs nationaux)
Les populations riveraines des Parcs nationaux de Waza (Région de l’Extrême-Nord), de Bouba Ndjidda (Région du Nord), de la Bénoué (Région du Nord) au Cameroun subissent depuis plus d’une décennie des dégâts importants causés par les éléphants. Si aujourd’hui les producteurs de cette localité ont pu stocker quelques grains dans leurs greniers, c’est grâce aux dispositifs de refoulement des pachydermes qu’ils ont installés autour de leurs champs.
Cette forte présence inopinée de pachydermes n’a jamais été sans conséquences sur les activités quotidiennes des populations : dégâts de cultures, destruction des milliers d’hectares de parcelles de de Sorgho, de mil, d’arachides etc.
A la recherche de la nourriture, les éléphants entrent dans les villages riverains aux Parcs nationaux et détruisent les greniers contenant les récoltes de l'année précédente. Les agriculteurs, en voulant protéger leurs récoltes, peuvent être tués lors des confrontations avec les pachydermes.
Par vengeance, les éléphants sont alors mis à mort par piégeage ou empoisonnement. Pour les éléphants, il s'agit d'un problème de survie. Là où ils croient trouver leur nourriture naturelle et leurs voies de migration, ils trouvent des champs et des villages.
Pour les riverains, il s'agit d'un danger perpétuel et un risque de perdre leurs récoltes.
Un travail d’étude a été conduit par les Diocèses du Grand-Nord et la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun dans le souci de poser le diagnostic de la situation qui prévaut autour des Parcs nationaux de Bouba-Ndjidda, de Waza et de la Bénoué.
Sous la houlette de David Bayang du Service National Justice & Paix (SNJP), les équipes des Diocèses des régions septentrionales ont pendant deux années sillonné des centaines de villages pour collecter des données et recueillir des impressions des villageois. Des travaux de mise en commun des données et d’analyse ont été ténus à Yagoua et à Maroua.
Des Evêques des Régions septentrionales se sont prononcées sur la problématique. Les autorités administratives ci-dessous ont été saisies par courrier recommandé :
Ministre de l'environnement, de la protection de la nature et du Développement durable
Ministre de l'administration territoriale et de la décentralisation
Ministre de l'agriculture et du développement rural,
Ministre des domaines, du cadastre et des affaires foncières
Ministre, Secrétaire général du Premier Ministre,
Gouverneur de la Région de l’Extrême-Nord.
L'une des presses régionales a relayé dans ses colonnes le travail qui a été fait par les Évêques de cette partie du Cameroun.
Vous pouvez télécharger sur cette page le rapport d’enquête et la Déclaration des Evêques de la partie septentrion.
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